Air Hadouk

Après le respect du à l’histoire, l’ivresse de l’aventure : Air Hadouk, album de hauteur pas hautain, constitue le septième volet des aventures de ces Pieds Nickelés du rythme, toujours ailleurs (en-dehors des conventions) et en permanence présents (au plus près des cœurs, de la musique et des auditeurs). Dans l’étrange cabinet de curiosités du trio, on croise ainsi un orgue à bouche laotien, une flûte chinoise, un gamelan javanais, et quelques ocarinas. Mais mieux qu’un simple inventaire propice à ravir le premier luthier, tous ces instruments, au sens premier du terme, agissent comme des leviers pour une élévation harmonieuse de la musique. Car Hadouk, ici, s’envoie en l’air : en ouverture, la mélopée de « Lomsha » s’installe sur la pointe des pieds de claviers en cristaux liquides, et de vents songeurs.