BRAHMS #8

Les sonates pour Clarinette et piano de Brahms sont testamentaires. Elles vibrent à l'automne de sa vie en une voix instrumentale unique à la sensibilité étincelante. Afin de mettre en gestes ce qui s'écoute, les échanges artistiques ont mené notre aventure à se mêler au monde de la danse, et en a tout naturellement recueilli l'influence visuelle en une chorégraphie instrumentale d'un nouveau genre.

L'accoutrement y étant pour beaucoup dans l'expression identitaire de chacun, il s'avère être l'une des premières étincelles du jugement social.

Outre la seule démarche rebelle d'une photo nue, il s'agit de retirer du débat toute forme de préjugé vestimentaire, s'attaquant à ce titre à l'un des mécanismes qu'étudie UrbanBrahms : retirer l’apparat pour se réunir et se rencontrer dans le monde de l'autre, sans crainte aucune du préjugé.

Et parce qu'il en va de même des traditions liées aux communautés religieuses, Serge Kaufmann chante ici les fondements de sa culture ashkénaze, en un hommage brahmsien profond qu'un duo hyspano-iranien se prête à dessiner en sons.